Cowboys et envahisseurs (Cowboys & aliens)
Synopsis
Un étranger (Daniel Craig) ne se souvenant plus de son passé arrive dans la ville désertique d'Absolution, en Arizona. Le shérif Taggart (Keith Carradine) le reconnaît bientôt comme étant Jake Lonergan, un dangereux bandit soupçonné de vol et de meurtre. Il le fait aussitôt incarcérer. Lonergan se retrouve alors dans la cellule voisine de celle occupée par Percy (Paul Dano), le fils du puissant et redouté colonel Woodrow Dolarhyde (Harisson Ford), qu’il a contribué à faire arrêter. Le soir même, les deux détenus sont conduits au chariot qui doit les mener jusqu’au juge. Mais soudain apparaissent dans le ciel des lumières menaçantes…
Fiche technique
Film américain
Année de production : 2011
Durée : 1h58
Réalisation : Jon Favreau
Scénario : Roberto Orci, Alex Kurtzman, Damon Lindelof, Mark Fergus, Hawk Ostby
Image : Matthew Libatique
Avec Daniel Craig (Jake Lonergan), Harrison Ford (Colonel Woodrow Dolarhyde), Olivia Wilde (Ella Swenson), Paul Dano (Percy Dolarhyde)...
Critique
Cowboys et envahisseurs, adaptation d’un roman graphique de Scott Mitchell Rosenberg, repose sur une idée aussi saugrenue qu’originale : le croisement assez improbable entre western et film d’invasion extraterrestre (encore qu'un épisode des Mystères de l'Ouest avait plus ou moins osé ce mélange des genres dans La nuit de la soucoupe volante). On pouvait attendre –espérer- de cette rencontre entre ces deux univers la naissance d’une œuvre hybride savoureuse. Las ! Jon Favreau ne parvient jamais à mixer les deux genres qu’il aborde. Des vaisseaux venus de l’espace survolent bien des groupes de cowboys -et d'Indiens- ébahis. Mais c‘est à peu près tout. Rien de nouveau ne ressort de cette confrontation. Au bout du compte, les acteurs auraient pu être déguisés en Marines, comme dans l’inénarrable World invasion : battle Los Angeles, et le désert de Sonora être remplacé par les tours d'une ville moderne, le résultat aurait été à peu près le même. L’auteur des deux Iron man reste par conséquent très en deçà des possibilités offertes par son sujet. Finalement, peut-être aurait-il dû davantage jouer la carte de l’humour…
Pour autant, tout n’est pas à jeter. Le premier tiers du film est même plutôt réjouissant. Favreau lorgne alors, pour notre plus grand bonheur, du côté du western spaghetti, dont il maîtrise parfaitement les codes.
Côté interprétation, en revanche, le résultat est très inégal. Si Daniel Craig est impérial en héros taciturne, Harrison Ford vieillit assez mal. Ce n’est certes pas très élégant de me part de tenir de tels propos sur un comédien qui m’a apporté autant de joie dans ma jeunesse. Cependant, force est de constater que ce type de rôle n’est plus fait pour lui et qu’il compense par un cabotinage un peu navrant un physique déclinant. Il n’est plus qu’une parodie de ce qu’il était. Même s'il est plus jeune, il devrait s'inspirer de l'exemple de Sean Connery, qui a su prendre sa retraite cinématographique à temps... D'Olivia Wilde, on retiendra seulement la splendeur de ses yeux, plus bleus que notre planète vue de l’espace. Cela n’apporte évidemment pas grand-chose au film, néanmoins c’est une vision fort plaisante pour l’esthète que je suis !
Cowboys et envahisseurs n’est pas un film désagréable, ni même infamant. Toutefois, au regard du potentiel de cette histoire, on ne peut qu’être déçu.
Ma note - 2/5