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Le signe du cobra (Cobra woman)

Publié le par CHRISTOPHE LEFEVRE

Cobra-woman-1.jpg

 

Synopsis 

 

Le jour de son mariage avec Ramu (Jon Hall), Tollea (Maria Montez) est enlevée par Hava (Lon Chaney Jr), pour être conduite sur l'île du Cobra, où elle retrouve sa grand-mère, la reine (Mary Nash), qui lui révèle son histoire. A l'âge d'un an, la jeune femme fut soumise avec sa sœur jumelle, Naja, à la piqure du Roi Cobra. Si Naja sortit indemne de l'épreuve, Tollea faillit succomber. La première fut alors nommée grande prêtresse et la seconde confiée à un étranger, qui l'éleva loin de son foyer. Mais Naja opprime désormais la population de l'île, procédant notamment à de nombreux sacrifices. La reine demande donc à Tollea, héritière légitime du trône, car née avant sa sœur, de déposer la grande prêtresse et son amant, Martok (Edgar Barrier). Aidée par son fiancé, qui l'a suivie sur l'île, et d'un jeune indigène, Kado (Sabu), la jeune femme parviendra à briser les chaînes de son peuple.

 

Fiche techniqueCobra--woman---Affiche.jpg 

 

Film américain

Année de production : 1944

Durée : 1h11

Réalisation : Robert Siodmak

Scénario : Gene Lewis, Richard Brooks 

Image : W Howard Greene, George Robinson 

Avec Maria Montez (Tollea/Naja), Jon Hall (Ramu), Sabu (Kado), Lon Chaney Jr (Hava), Edgar Barrier (Martok), Mary Nash (La reine) 

 


 

Critique

 

Le signe du cobra est loin d'être la meilleure réalisation de Robert Siodmak. Elle marque en fait le début de la carrière hollywoodienne du cinéaste, qui souhaitait faire la preuve avec ce film de sa capacité à s'insérer dans le système des grands studios. 

 

L'intrigue relève ainsi davantage de la bande dessinée que du cinéma. On songe bien sûr à Edgar Rice Burroughs, le créateur de Tarzan. Le jeu des acteurs est également assez naïf et prête souvent à rire. On citera en exemple l'interprétation de Sabu, ce jeune Indien découvert par Robert J Flaherty sur le tournage d'Elephant boy. On s'amusera aussi de l'extrême candeur des dialogues. Quant aux décors, s'ils ne manquent pas d'une certaine poésie (grâce à l'utilisation du matte painting, procédé artisanal consistant à peindre sur du verre des décors), leur côté kitsch n'engendre pas non plus la mélancolie. Dans le genre, on préférera Le tigre du Bengale et Le tombeau hindou de Fritz Lang.

 

Cobra-woman-2.jpg 

En dépit de ses faiblesses, Le signe du cobra n'en est pas moins une curiosité, car il reflète l'esprit de la production cinématographique de l'époque, qui se partageait entre films de propagande et de fantaisie. On sera également attentif au travail de John P Fulton, superviseur des effets spéciaux, qui avait travaillé auparavant sur Frankenstein, La momie ou encore L’homme invisible.

 

Avant de conclure, je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici le texte de la bande-annonce de l'époque. Elle situe le film...

 

Les vedettes des Mille et une nuits et de La sauvagesse blanche nous font vivre une émotion nouvelle dans leur dernière création païenne : Le signe du Cobra !
Maria Montez, reine du Technocolor, doublement ravissante, doublement désirable, dans le rôle de deux soeurs jumelles poursuivant l'amour, l'une par la puissance, l'autre par le plaisir !
Découvrez Maria Montez dans sa haine venimeuse et son amour passionné !
John Hall, de plus en plus audacieux !
Sabu, énigmatique et rusé !
Avec Lon Chaney, Edgar Barrier, Lois Collier, Mary Nash et Koko !
Dans une production où se mêlent l'amour et l'aventure, l'horreur d'un peuple terrifié par le Roi Cobra, les beautés lascives de la danse des serpents !
Toutes les péripéties d'une aventure farouche...
Tous les mystères et les dangers des Tropiques...

 

A noter enfin que Le signe du cobra est disponible en coffret DVD chez Carlotta, avec Les tueurs et Phantom lady. Un entretien avec Hervé Dumont, Directeur de la Cinémathèque suisse et auteur de l'essai Robert Siodmak, le maître du film noir, est proposé en bonus.

 

Ma note - 2,5/5

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